Éternuements, crises d’urticaire, yeux larmoyants… Vous savez comme moi à quel point il est pénible d’avoir une crise d’allergie. Il est vrai qu’on se sent souvent impuissant face à ces désagréments, surtout quand ils touchent vos conjoint(e)s, enfants et autres membres de la maisonnée. Pas de panique : il existe toutefois des moyens très simples à mettre en oeuvre pour bien protéger sa famille des allergies ! Poussières, pollens et poils d’animaux ne feront pas de mal à vos proches si vous appliquez des règles d’hygiène et de prévention au quotidien. Suivez le guide….
Les allergies, le mal du siècle ?
Selon l’Inserm (1), le nombre de personnes allergiques a beaucoup augmenté depuis ces dernières décennies. 20 à 30% de la population souffrirait de troubles allergiques : autant de probabilités donc pour qu’un membre de votre famille soit touché. L’allergie survient lorsqu’un antigène inoffensif est jugé à tort comme dangereux par l’organisme. Le corps humain déclenche alors un réflexe de défense en envoyant son armée d’anticorps combattre le corps étranger. Cette hypersensibilité exagérée à des pollens, des aliments, des poils d’animaux ou encore des acariens est considérée comme une allergie… et peut vraiment gâcher la vie si on ne la traite pas correctement ! Mais avant de guérir le mal, encore existe-t-il des moyens de le prévenir.
Dire stop aux allergies dues au pollen
Parmi les plus fréquentes et les plus redoutées, j’ai nommé les allergies aux pollens ! Le fameux rhume des foins survient au printemps à cause de la pollinisation des plantes : l’air est tellement saturé de pollens qu’il est difficile d’y échapper. Rien ne sert de se calfeutrer chez soi (ce qui est d’autant plus frustrant lorsque le soleil brille), il faut toutefois suivre quelques règles. Demandez à toute la famille de porter chapeau et lunettes de soleil lors des sorties et de se laver les cheveux le soir avant de dormir afin d’éviter de ramener des pollens dans la maison. N’hésitez pas à suivre sur internet la carte de vigilance aux pollens du RNSA (Réseau national de surveillance aérobiologique)(2). Enfin, si un membre de votre famille présente un terrain allergique, limitez les sorties à la piscine, car le chlore agresse les muqueuses du nez et des yeux.
Se méfier des allergies alimentaires
Les allergies alimentaires peuvent aussi bien se manifester par une crise d’eczéma, gênante mais bénigne, que par des réactions beaucoup plus graves. On se demande du coup forcément s’il est possible d’éviter à ses enfants en bas âge de développer une allergie au lait, aux arachides ou au gluten qui leur imposera des contraintes toute leur vie… La réponse est malheureusement mitigée. Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur ce point : certains pensent que l’allaitement exclusif du nourrisson jusqu’à 4 à 6 mois évite les allergies alimentaires, d’autres pensent que cela n’a aucune incidence. La communauté scientifique s’accorde toutefois à penser qu’il faudrait introduire les aliments comme les œufs ou les arachides progressivement dans l’alimentation de l’enfant. Il y aurait même une « fenêtre de tolérance » (3), c’est-à-dire une période bien précise durant laquelle l’enfant a moins de risque de devenir allergique lorsqu’il goûte un aliment pour la première fois.
Éradiquer les acariens de votre maisonnée
Bonne nouvelle pour les allergies aux acariens : il est prouvé scientifiquement que moins vos enfants en bas âge y sont exposés, moins ils auront de risque d’y être sensibles plus tard. Pas de secret donc : il va falloir faire le ménage et encore le ménage ! Il est conseillé d’aérer toutes les pièces 15 à 30 minutes par jour et de limiter le chauffage et l’humidité, notamment dans les chambres. La literie ainsi que les « nids à acariens » (peluches, rideaux, moquettes, etc.)doivent être régulièrement nettoyés à au moins 60 degrés.
Le problème des allergies aux poils d’animaux
Votre enfant le réclame depuis des années : il veut un chien ou un chat ou toute autre bête à poils ! Pas de chance, les allergies aux poils d’animaux sont monnaie courante. Avant d’adopter un petit compagnon, vérifiez que personne au sein de votre foyer n’est allergique à la bête en question. Dans le cas où vous avez déjà un animal et que votre compagnon ou votre bambin commence à présenter des réactions allergiques, c’est plus compliqué… S’il est hors de question de se séparer de Médor ou de Félix, prenez des mesures drastiques : imposez à vos proches de se laver les mains après avoir caressé l’animal et nettoyez très régulièrement moquettes, tapis et literie pour éviter que des poils d’animaux ne traînent partout. Un traitement de désensibilisation peut aussi être essayé : demandez à votre médecin traitant de vous orienter vers un allergologue.
En résumé, pour protéger votre famille des allergies, il est important de jouer sur plusieurs tableaux : une hygiène irréprochable, le respect des règles de bon sens et le suivi médical par un spécialiste si le besoin d’en fait sentir. Attention toutefois à ne pas surprotéger votre progéniture et votre conjoint(e), il ne s’agit pas de les empêcher de vivre, juste de limiter les désagréments que causent les allergies au quotidien.
Un article du magazine Bonheur et santé
(1) https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/allergies
(2) http://www.pollens.fr/docs/vigilance.html
(3) https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16238580