Pourquoi consommer des produits sans huile de palme ?

L’huile de palme est l’huile végétale la plus consommée dans le monde : ainsi, près de la moitié des aliments transformés en contiendraient. Pourtant, cette huile est de plus en plus décriée par les associations environnementales et les nutritionnistes. Mais alors, pourquoi faudrait-il consommer des produits sans huile de palme ? Nos réponses.

Palmier_a_huile_filière jpg

Fiche présentation de l’huile de palme

L’huile de palme ou huile de palmiste est obtenue à partir du broyage des noyaux du fruit du palmier à huile (Elaeis guineensis). Elle peut également être extraite à partir de la chair ou de la pulpe des fruits.

L’huile de palme obtenue se présente sous la forme d’une graisse végétale semi-solide et est composée pour moitié d’acides gras saturés et pour l’autre moitié d’acides gras insaturés. Surtout, cette huile végétale est très largement utilisée par l’industrie alimentaire dans différents produits transformés. Pourquoi ? Car elle présente une très bonne stabilité aux conditions de stockage et d’utilisation industriels, tout en offrant une saveur douce aux aliments, du croustillant aux biscuits et du moelleux aux pâtisseries.

L’huile de palme et la santé

L’huile de palme possède une forte teneur en acides gras saturés. Les acides gras sont essentiels à notre organisme, mais les scientifiques et les professionnels de santé distinguent deux catégories : les acides gras insaturés, les « bons » acides gras (oméga 3, 6, 9…) et les acides gras saturés, les « mauvais » acides gras (coprah, beurre, saindoux…). Avec sa teneur en acide gras insaturés, l’huile de palme se range donc dans la catégorie des « mauvais ».

Mais ce n’est pas tout. Dans l’alimentation conventionnelle, les industriels vont hydrogéner totalement ou partiellement l’huile de palme, ce qui va provoquer la formation d’acides gras dits « trans », dont la surconsommation a été mise en cause par de nombreuses études dans l’apparition des maladies cardio-vasculaires. Ces acides gras « trans » sont aussi responsables d’une augmentation du taux du mauvais cholestérol (LDL) dans le corps.

La réglementation en vigueur interdit néanmoins l’utilisation d’huile de palme hydrogénée ou partiellement hydrogénée concernant les produits issus de l’agriculture biologique. Par ailleurs, des industriels de plus en plus nombreux font le choix de remplacer l’huile de palme par des acides gras insaturés comme l’huile de colza riche en oméga 3 ou l’huile de tournesol oléique qui possède une forte teneur en oméga 9, permettant la popularisation des produits sans huile de palme.

Bien sûr, malgré ces informations, il ne faut pas non plus jeter la pierre à l’huile de palme. Consommée en quantité raisonnable, elle a toute sa place dans un régime alimentaire sain et varié.

L’huile de palme et l’écologie

Plus que son incidence sur la santé humaine, l’huile de palme est surtout décriée pour les dégâts que sa culture occasionne sur l’environnement. Si vous avez Internet et/ou que vous regardez la télévision, vous n’avez pas pu passer à côté de cette dénonciation.

En effet, dans certains cas, une déforestation intensive est pratiquée pour laisser la place à des plantations de palmiers. C’est ce que l’on appelle « l’agriculture sur brulis » : non seulement les cultivateurs obtiennent plus d’espace, mais les sols sont aussi plus fertiles grâce à l’incendie utilisé pour la déforestation.

Dans les régions productrices, ce phénomène s’accélère très fortement et les planteurs auraient brûlé 6 millions d’hectares de forêt de 2011 à 2013 ce qui représente la surface… de l’Irlande. Cela n’est pas sans cause sur l’environnement et une telle activité menace la survie des orangs outangs. En effet, ces derniers peuvent vivre en dehors des zones protégées et voient donc leur habitat naturel être de plus en plus détruit. L’espèce est ainsi menacée d’extinction.

Heureusement, la culture de l’huile de palme peut être plus respectueuse de l’environnement. Certains industriels s’engagent ainsi à remplacer leur huile de palme par de l’huile de palme bio et durable certifiée RSPO. Cette dernière provient exclusivement de plantations certifiées respectueuses de l’environnement et de la société. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site du certificateur : https://www.rspo.org/

En conclusion, de par sa teneur en acides gras saturés, les dégâts de sa culture sur l’environnement et le manque de traçabilité de la filière de production, l’huile de palme est un aliment à consommer avec grande modération.



Les commentaires sont fermés.

Vers le haut