Le vert : juste une histoire de marketing ?

Faire attention à sa manière de consommer est rentré dans les mœurs des Français et des Françaises qui sont de plus en plus nombreux à y regarder à deux fois avant d’acheter un article. Si l’écart de prix reste modéré, ils craquent pour le plus écolo : les industriels du monde entier l’ont bien compris et en profitent allègrement pour surfer sur cette vague et vendre leurs produits.

Montrer patte verte

Si avant 2009 il était possible d’estampiller n’importe quel produit d’un pseudo label vert quelconque ou d’indication faisant penser que le produit était effectivement respectueux de la nature, aujourd’hui, il faut montrer patte blanche.

Et les derniers industriels à avoir été rappelés à l’ordre à ce sujet sont ceux de l’industrie automobile qui vendaient les voitures électriques comme des véhicules écologiques ou propres.

Or, en septembre 2013, le Jury de déontologie publicitaire (JDP) a été saisi car ces véhicules n’émettent certes aucun CO2, mais ils sont loin d’être inoffensifs pour l’environnement. Il faut dire que la production d’électricité sur le sol français est issue des énergies fossiles ou des centrales nucléaires, ces dernières produisant des déchets qui restent radioactifs pendant des centaines d’années. Les fabricants qui ont ainsi été montrés du doigt sont désormais dans l’obligation de revoir leur copie.

Mais le secteur de l’automobile n’est pas le seul à être concerné. Alimentation, habillement, produits de beauté, tous les secteurs cherchent à vendre leurs produits en profitant de la vague du Greenwashing… même celui des sextoys! Dernier fabricant en date à s’y mettre, le géant Coca-Cola avec un Coca Life, sans sucre et plus bio. Ce produit est toutefois disponible uniquement en Argentine mais devrait prochainement débarquer aux Etats-Unis puis en Europe. L’aspartam qui est montré du doigt y est remplacé par un produit nature et l’emballage intègre un pourcentage moindre de plastique. Mais cela reste avant tout une histoire de marketing plus qu’un véritable engagement de la marque.

Quel que soit le produit, une règle prévaut, celle du circuit court. Produit localement, il aura un effet moindre sur l’environnement plutôt que s’il est fabriqué à l’autre bout du globe, ce qui implique plus de transport et donc de la nocivité pour l’environnement. Et pour les fruits et légumes, privilégiez ceux qui sont de saison et les circuits courts en vous approvisionnant quand c’est possible chez les producteurs locaux.


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