Les bienfaits de l’alimentation bio

alimentation bioL’agriculture Biologique est un ensemble de pratiques culturales basées sur la gestion et le respect de la faune et la flore, des cycles naturels et de l’environnement pour une production de qualité, économe et non polluante. Nombreuses sont les personnes qui pensent que l’agriculture biologique est un mode de production alimentaire bénéfique et durable mais en quoi consiste-t-il?
L’agriculture biologique ou encore agriculture écologique repose sur les différentes techniques et connaissances qui servent à maintenir en équilibre les systèmes agricoles sans apport d’engrais chimiques ni de pesticides. En conséquences, une production saine à la fois pour l’Homme et l’environnement.

 

Agriculture bio en quelques chiffres :

  • – 10,3 millions d’ha en UE en 2014 (5,9% de la surface agricole)
  • – Les cultures « bio » les plus répandues : olives, raisin, fruits à coques.
  • – Taux de croissance du marché bio entre 2013 et 2014 : +7.4%

Qu’est-ce que l’agriculture bio ?

Les principaux objectifs de l’agriculture biologique sont de mettre en place des pratiques cultures plus durables, maintenir une biodiversité élevée, produire des aliments de qualités, prendre en compte le bien-être animal, octroyer une protection accrue pour le consommateur et pour l’environnement.

Pour cela, l’agriculture biologique interdit l’utilisation d’intrants de synthèse (engrais, pesticides, médicaments vétérinaires, OGM, …) afin de favoriser la santé de l’écosystème. Elle privilégie l’utilisation de matière biologique, d’engrais naturels avec des pratiques culturales plus durables. Elle encourage les circuits courts de commercialisation afin de diminuer le coût des transports, l’émission des CO2. Cela permet également de développer une économie locale.

Comment reconnaître les aliments bios ?

Un logo biologique pour l’UE a été créé en 2007 (RÈGLEMENT (CE) N°834/2007) surnommé « Eurofeuille’. Ce logo garantit le non utilisation d’OGM, de produits chimiques de synthèse, le respect de la nature et des animaux avec des exigences strictes (élevage en plein air et nourri au fourrage biologique par exemple). Les aliments qui ont ce label sont à 100% issus d’un mode de production bio ou à 95% au minimum avec des ingrédients « bios » pour les produits transformés.

Le logo « AB Agriculture Biologique » est détenu par le Ministère de l’Agriculture en France. Il répond aux mêmes exigences que le logo européen, encadré par le règlement européen.

Des bienfaits nutritionnels

De nombreuses études ont été effectuées sur la composition nutritionnelle des aliments issus de l’agriculture biologique et l’agriculture conventionnelles. Les principales différences portent sur :

  • – Les protéines. La teneur en protéines des céréales bio est plus faible que celle de l’agriculture conventionnelle à cause de la limitation des engrais chimiques qui apportent de l’azote.
  • – Les lipides. La viande et le lait bio contiendrait plus d’acides gras insaturés, tels les oméga-3 qui permettent de protéger des accidents cardiovasculaires.
  • – La teneur en vitamine C plus élevée pour la pomme de terre, la tomate, le céleri bios.
  • – Les Polyphénols. Les fruits et légumes bio contiendraient plus d’antioxydants. Les antioxydants permettent de lutter contre les radicaux libres (espèces réactives à l’oxygène) : par exemple, ils permettent de diminuer l’oxydation des graisses ce qui ferait diminuer le LDL-Cholestérol (« mauvais cholestérol »). Ils auraient également un effet protecteur sur nos cellules. La méta-analyse de l’équipe de Cambridge a analysé 343 publications scientifiques sur le sujet. Ils ont concluent que la teneur en polyphénols est de 18 à 69% plus élevée dans les aliments bio. Ils ont également observé des teneurs plus faibles dans les aliments bios en Cadmium, un métal toxique.

On peut remarquer que la variété, le climat, le stade de maturité au moment de la récolte influent également sur la composition nutritionnelle indépendamment du mode d’agriculture.

Moins de risques sanitaires

L’agriculture bio comporte des avantages sanitaires certains. Elle comporte moins d’intermédiaire, ce qui diminue le risque de contaminations croisées.

Les règles de l’agriculture bio interdisent l’utilisation de produits phytosanitaires de synthèse, c’est pourquoi 94 à 100% des produits bios ne contiennent pas de résidus de pesticides. En 2010, l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) avait analysé 70 000 échantillons d’aliments. Parmi les produits bios analysés, seuls 0,9% dépassaient les limites maximales de résidus de pesticides. Par ailleurs, les cultures bios contiennent moins de nitrates à cause de l’interdiction des engrais azotés (ammonitrate, urée, nitrate).

De plus, l’interdiction d’utilisation des boues d’épuration limite les contaminations microbiologiques, cependant l’utilisation de fumier ou de compost peut tout de même apporter des agents microbiens ou parasitaires. Pour finir, les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) sont interdits, du coup, aucune inquiétude à avoir dessus !

De nombreux services écosystémiques pour notre planète

L’utilisation exclusive d’engrais d’origine biologique (compost et fumier), la rotation des cultures, le recyclage des résidus de culture et le pâturage permettent de maintenir un taux élevé de matière organique dans les terres agricoles. La matière organique dans le sol joue un rôle important dans l’écosystème du sol. Elle contribue à nourrir les microorganismes du sol, à structurer le sol, à augmenter la capacité de rétention d’eau, ce qui permet d’augmenter la réserve utile en eau du sol. La réserve utile en eau permet à la végétation de croître. L’agriculture bio recherche un équilibre écologique et durable

sur le long terme pour réduire les problèmes de fertilité du sol, de pollution des nappes phréatiques et de l’air avec les produits agrochimiques classiques.

L’agriculture bio privilégie également les semences traditionnelles. Elle met en avant des zones naturelles où se développent des habitats pour la faune et la flore sauvage et locale. Tout cela constitue des services rendus à l’environnement et limite la dégradation de nos ressources naturelles.

Tous ces avantages entraînent des coups de production et l’offre de produits biologiques est plus faible par rapport à la demande, c’est pourquoi les produits bios sont plus chers.

Un autre moyen de manger bio est de produire ses propres fruits et légumes avec son propre potager d’intérieur.


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