Découvrez la ruche kényane : une ruche écologique

Les apiculteurs ont connu un moyen plus simple, plus économique et très écologique pour améliorer leur production grâce à la découverte de la ruche kényane. D’origine africaine, elle offre beaucoup plus d’avantages par rapport aux ruches dites « modernes ». Elle génère un assez large espace aux abeilles et nécessite ainsi assez peu de matériel, par la suite de temps pour sa construction, et d’entretien jusqu’à la cueillette.

 

ruche kenyane

 

 

La ruche horizontale ou « Top Bar Hive »

La ruche kényane, généralement en bois simple, non traité, se construit à l’horizontal. Au-dessus se dresse un toit ouvrable suivi de barrettes mobiles dont la largeur suit la taille des abeilles servent de plafond. Cette mobilité permet à l’apiculteur de les guider dans la confection des rayons. Un angle de 120° entre le plancher et les deux côtés, donnant sa forme trapézoïdale, empêche les abeilles d’y coller ses rayons. Certains modèles possèdent même un vitre en plexiglass pour pouvoir contrôler de l’extérieur le déroulement de la vie des insectes.

 

 

Les avantages de cette ruche

Contrairement aux autres types de ruches, sa simplicité n’exige ni de type spécifique de bois, ni beaucoup de connaissances en apiculture, ni beaucoup d’investissements et permet ainsi un apprentissage assez rapide de la matière. En outre, sa structure engendre un assez grand intérieur dans lequel la colonie d’abeilles peut avoir une vie plus naturelle de manière à les rendre moins agressives lors de la récolte. L’utilisation d’un matériel apicole adapté comme celui d’un fond grillagé peut se faire également pour lutter contre les Varroa, acariens parasitant les abeilles.

 

 

Une ruche écologique

La protection des abeilles est ainsi inséparable de l’utilisation de la ruche kényane. En effet, la vie des abeilles et leur activité nommée la « pollinisation » constituent l’essence même de la plupart de la vie de tous les êtres vivants. Suivant le sens étymologique de ce mot – l’« insecte assure la pollinisation des fleurs entomophiles en transportant le pollen sur leurs stigmates » – toutes les plantes, arbres, fruits, légumes, etc., à caractère entomophile, soit environ le tiers de notre culture vivrière, ne survivraient sans les abeilles ; sachant que la nourriture d’environ la moitié des animaux que nous consommons viennent de ces plantes pollinisées par les insectes, et les abeilles sont les plus faciles à élever.

Auparavant plus utilisée dans les pays tropicaux et subtropicaux, le développement apicole suivant l’exploitation de la ruche kényane a été mondialement reconnu au début des années 1980 d’abord grâce à un concours organisé par l’Allemagne, puis à l’aide d’un appui financier du Canada. Elle s’est ensuite propagée partout dans le monde, principalement dans les pays européens. Depuis, chaque année, la production due à la pollinisation des abeilles rapporte globalement dix fois plus que la production annuelle de miel. En Afrique, malgré les problèmes politiques, économiques, les revenus se sont améliorés. Les efforts des différents organismes internationaux sur l’apiculture ont porté leurs fruits dans la lutte contre la malnutrition. La FAO – Food Agricultural Organisation – a rapporté une continuelle augmentation des chiffres sur la production mondiale du miel.



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