Impression 3d et développement durable

Il y a quelques années seulement, penser qu’on pourrait imprimer de chez soi des produits manufacturés était impensable. Une idée tout juste bonne à figurer dans des romans de science fiction et encore … C’est maintenant une chose possible et nombreux sont ceux à penser que  l’ impression 3D va révolutionner les modes de vies, les modes de productions et même les modes de consommation! Alors que la révolution de l’impression en 3D est en marche, un point écologique s’impose : quelles peuvent être les conséquences en terme de développement durable de cette nouvelle forme d’impression à moyen et à long terme ? Est-ce une solution pour produire en étant plus attentif à l’environnement ou au contraire une nouvelle forme d’activité qui produira encore plus de déchets et dont le fonctionnement posera de nouveaux problèmes? Même si ces questions ne peuvent pas toutes être tranchées aujourd’hui, voici rassemblées ici quelques pistes de réflexion.

Une conséquence a plus long terme :

En effet, on touche là à une conséquence à plus long terme encore: pour un grand nombre de produits, il sera même possible de produire directement là où résideront les consommateurs. L’impact des pollutions dues aux transports sera donc revu à la baisse. Il sera en effet inutile de déplacer les différentes pièces nécessaires à la production d’un objet entre différents pays ateliers pour ensuite expédier le produit fini chez les consommateurs. Les consommateurs pourront même imprimer directement leurs produits.

Quant est il des composantes utilisées par l’impression 3D ?

Pour les composantes, les conséquences sur l’environnement sont pour l’instant beaucoup moins positives : le plastique ABS utilisé par de nombreuses imprimantes 3D est conçu à partir d’une énergie non renouvelable (le pétrole), ce qui contribue à poser à terme le problème de gestion de cette ressource. En revanche, ce type de plastique est réutilisable à volonté (il suffit de le faire chauffer pour le faire fondre et le réutiliser), mais le système se heurte aujourd’hui à un obstacle: toutes les imprimantes n’utilisent pas le même diamètre de fil de plastique et il n’existe pas encore de moyen de recycler le plastique utilisée par l’impression 3D! Notons qu’on utilise aussi de plus en plus d’autres matières pour concevoir du plastique : du maïs par exemple. Mais là encore, les choses ne sont pas si simples : pour faire pousser du maïs, il faut de l’eau, beaucoup d’eau et comme chacun sait, les ressources en eau de la terre sont déjà sur-utilisées, de plus, les terres mises en culture pour cultiver ce maïs sont prises sur des terres qui servent à d’autres cultures … qui servent elles-mêmes à nourrir une population mondiale en constante évolution ! Un cercle vicieux en quelque sorte.

Les difficultés ne s’arrêtent pas là :

En effet, l’impression 3D doit encore faire face à un défi important : elle consomme énormément d’énergie et pour le moment, aucune solution n’est prévue pour tenter soit de la faire consommer moins, soit de la faire consommer … mieux ! Certes, on peut penser à continuer à déployer des énergies solaires et éoliennes, mais des problèmes portent déjà sur ces deux types d’énergie et personne ne sait si on pourra dans un avenir proche produire plus grâce à elles et surtout à des coûts moindre que ceux pratiqués aujourd’hui.

Rien n’est simple dans le monde de l’impression 3D et rien n’est tout blanc ni tout noir ! La balle est maintenant dans le camp des entreprises et des décideurs de demain. De grands défis en terme de développement durable se tiennent encore devant cette nouvelle industrie. Mieux vaut en être conscient maintenant afin de réussir à faire changer les choses.


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