Les fauves du Kenya disparaîtront d’ici 50 ans

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Le nombre des fauves en liberté au Kenya a considérablement diminué depuis 50 ans. Si aucune mesure n’est prise, ils auront totalement disparu des milieux sauvages du Kenya d’ici 50 ans.

Le nombre des fauves en liberté a diminué d’environ 93 %

Il est toujours plaisant d’observer une carte postale représentant des fauves gambadant dans les milieux sauvages de l’Afrique, insouciants et fiers à la fois. Ces images sont prises la plupart du temps au Kenya, là où des fauves de différentes espèces se côtoient, à quelques kilomètres des habitations humaines. Cependant, selon les dires du ministre kényan de la forêt et de la faune, Noah Wekesa, les photographes n’auront bientôt plus l’occasion d’immortaliser ces animaux sauvages, du moins pas en liberté. En effet, ces derniers risqueraient de disparaître totalement du paysage kényan d’ici 50 ans, si aucune mesure n’est prise.

En effet, la population faunistique du Kenya était encore importante une cinquantaine d’années auparavant. Environ 30 000 lions étaient alors dénombrés, ainsi que 10 000 guépards, 50 000 hyènes et 20 000 lycaons. D’après les experts, le nombre de ces fauves a considérablement diminué. Le Kenya ne compterait plus aujourd’hui que 2 000 lions, 800 à 1 160 guépards et seulement quelques 800 lycaons. En d’autres termes, le nombre de fauves kényans en liberté a réduit de plus de 93% en moyenne, et cela en seulement 50 ans. A ce rythme, la disparition de ces espèces s’avère imminente.

Les hommes s’accaparent le milieu naturel des fauves

Outre le braconnage qui a toujours fait des ravages sur les terres africaines, cette raréfaction touchant ces espèces sauvages d’Afrique, s’explique surtout par l’arrivée sur leur territoire des hommes et de leurs activités. En 1988, la population kényane était évaluée à environ 22 millions d’habitants. De nos jours, ce chiffre a pratiquement doublé. D’ici 2050, la population du Kenya devrait doubler à nouveau. Ainsi, les humains colonisent-ils de plus en plus les espaces historiquement laissés aux animaux sauvages. Les saisons des pluies deviennent de plus en plus avares en précipitations, ce qui aggrave la situation.

Pour limiter cette diminution flagrante du nombre des fauves en liberté, le Service kényan de la faune ou KWS préconise de créer des zones de conservation en plus des zones protégées. Ces zones seraient constituées de terrains appartenant à des communautés. En contre partie, ces communautés recevraient un intérêt substantiel pour la conservation des espèces. Une coexistence entre humains et carnivores s’avère inévitable et selon le scientifique travaillant pour le KWS, Charles Musyoki, les mesures adoptées vont dans ce sens. Tout doit être mis en œuvre pour que les besoins de chacun soient respectés.


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